Linux 2

La gestion des fichiers sous Linux

Structure du système de fichiers


Dans ce sous-chapitre, nous présentons les principales caractéristiques du système de fichiers sous Linux, en faisant, chaque fois que cela est possible, un parallèle avec le système de fichiers sous DOS (système d'exploitation connu de beaucoup de monde).
Comme tous les systèmes Unix, Linux organise ses fichiers selon un modèle en arborescence. Ceci est devenu pratiquement une règle pour la plupart des systèmes d'exploitation modernes. Mais par rapport au DOS qui est issu d'Unix, il y des différences notables qu'il faut toujours avoir à l'esprit :
  • Sous DOS, chaque lecteur (disquette, cdrom, disque, partage, ...) dispose d'une arborescence indépendante qui se déploie sous une racine identifiée par une lettre (A:, B:, C:, etc.) . A l'inverse, sous Linux, tous les lecteurs sont intégrés sous une arborescence unique. ; leurs arborescences deviennent ainsi des sous-arborescences de cette arborescence unique. Tous les fichiers peuvent donc être localisés par rapport à la racine, désigné par le caractère /. Généralement, les sous-arborescences des lecteurs sont intégrées dans des répertoires sous /mnt, même si ceci n'est nullement une obligation.
  • Cette organisation bénéficie d'une souplesse et d'une efficacité qui feraient palir le système DOS.
  • Contrairement à DOS/Windows, Linux respecte les casses des caractères dans les noms de fichiers ;
  • Il est fréquent d'avoir des noms de fichiers avec plusieurs points comme par exemple bash.tar.gz.
  • Dans le nom d'un fichier on peut choisir n'importe quel caractère, à l'exception de la barre oblique (on dit aussi slash) qui sert de séparateurs entre les répertoires.
  • Il est possible d'avoir des noms de fichier relativement longs.
  • Le système de fichiers par Défaut ext2FS peut contenir des fichiers d'une taille maximale de 2 Go.

  • Quelques règles et conventions de nommage
  • Les fichiers dont le nom commence par la caractère point sont des fichiers cachés qui ne sont pas affichés par défaut .
  • Il est conseillé d'utiliser les minuscules pour le nommage des fichiers. Toutefois, la tradition fait choisir une lettre majuscule pour la première lettre des répertoires personnels.
  • Il est conseillé d'éviter les caractères spéciaux et les blancs dans les noms de fichiers.
  • Il est conseillé de ne pas dépasser plus de 1024 caractères pour un nom de fichiers.

La gestion des droits d'accès aux fichiers


Les droits (ou autorisations) d'accès constituent un moyen pour protéger les données (fichiers UNIX) appartenant à chacun contre une destruction ou altération accidentelle (ou intentionnelle) par soi-même ou les autres utilisateurs.
Les fichiers ne peuvent être lus et/ou modifiés que par les personnes habilitées à le faire, d'où l'existence des droits d'accès.
Principe : Chaque fichier ou répertoire peut avoir trois types d'utilisateurs et quatre types d'autorisation ou modes (ou encore droits) d'accès.
Contenu du chapitre : description de comment inspecter et modifier ces caractéristiques afin de modifier la manière dont les informations sont partagées.

    1. Les droits (ou autorisations ou modes) d'accès
Ils définissent les types d'actions que l'on peut effectuer sur le fichier.

Code d'autoris.
Signification
r (readable
Accès en lecture. Permet de lire le contenu ou de copier le fichier
Les éléments du répertoire sont accessibles en lecture, ls est possible.
w (writable)
Accès en écriture. Modification du contenu du fichier possible
Création et suppression de fichiers dans le répertoire possible (mais indépendant des autorisations. d'accès aux fichiers).
x (executable)
Accès en exécution. Le fichier contient un programme (binaire ou script) et peut être exécuté.
Le nom du répertoire peut apparaître dans un chemin d'accès. Cd possible.
- (pas d'accès)
Mode protégé. Aucun accès n'est possible

  1. Les types d'utilisateurs
Pour chaque fichier ou répertoire, les autorisations d'accès en lecture, en écriture ou en exécution peuvent être positionnées séparément pour trois types d'utilisateurs : le propriétaire, le groupe et les autres.

Code d'utilis.
Signification
u (user)
Propriétaire. Créateur du fichier ou du répertoire. Les trois premiers caractères de la liste d'autorisations.
g (groupe)
Chaque utilisateur est membre d'un groupe défini par l'administrateur du système ; les membres d'un groupe partagent l'accès aux fichiers des uns et des autres. 4è, 5è et 6è caractères de la liste d'autorisation.
o (Others)
Tous les autres utilisateurs autorisés à se servir du système. 7è, 8è et 9è caractères.

    1. Affichage des autorisations d'accès des fichiers : ls -al
On utilise la commande ls (de l'anglais list) avec l'option -l combinable avec l'option -a
Types de fichiers et répertoires ( le premier caractère de la liste élargie d'autorisation)

Code
Signification
-
Le type le plus courant, type standard
d
Répertoire (de l'anglais directory)
b
Fichier de périphérique bloc (programme de gestion de périphérique)
c
Fichier de périphérique caractère.
s
Fichier 'socket' utilisé pour la communication entre des programmes fonctionnant simultanément
l
Indique que le fichier est un lien, utilisé pour relier logiquement deux fichiers.


Le gestionnaire de fichiers de KDE : KONQUEROR


Après avoir porté le nom de KFM dans les versions antérieures de KDE, le gestionnaire de fichiers intégré dans KDE a pris le nom de konqueror. C'est l'équivalent de l'explorer sous windows. Il permet de naviguer dans l'arborescence du système de fichiers, de localiser un fichier, de modifier les attributs d'un fichier, de copier/déplacer un fichier et bien d'autres choses encore.

    1. Navigation dans l'arborescence
les points de départ souvent utilisés pour une telle navigation sont le répertoire personnel de l'utilisateur et la racine de l'arborescence.
L'icône intitulé Home sur le plan de travail, ainsi que son équivalent dans la barre d'outils (représentant une maison) permettent d'accéder au dossier personnel de l'utilisateur. Chacune des icônes qui s'affichent alors symbolise un élément du dossier. La représentation varie en fonction du type de fichier. Les dossiers sont représentés par des classeurs. Il est facile de descendre d'un niveau en cliquant sur le dossier que l'on souhaite ouvrir. Pour remonter d'un niveau, il suffit de cliquer sur le bouton représentant une flèche dirigée vers le haut. Il est ainsi possible, de proche en proche, de se retrouver à la racine (dossier /).
Il est bien sûr possible de créer des dossiers ; pour ce faire, il suffit de se rendre à l'endroit où l'on souhaite les créer, cliquer avec le bouton droit dans le plan de travail, et sélectionner Nouveau/Dossier. Konqueror demande alors de saisir le nom du dossier. Toutefois en tapant un chemin complet, on peut créer un dossier sans a voir à ouvrir le dossier correspondant.

    1. Localisation d'un fichier et modification des attributs
Lorsque l'on recherche un fichier dont on connaît le nom au complet ou une partie du nom, sans savoir dans quel dossier il se trouve, il serait fastidieux d'errer dans l'arborescence. Dans ces cas, on utilise la commande Fichier/rechercher du gestionnaire. Ensuite il suffit de saisir le nom ou partie du nom du fichier à rechercher, et de sélectionner la zone de recherche à la ligne suivante et enfin de valider.
En cliquant avec le bouton droit de la souris sur le nom d'un fichier et en choisissant Propriétés, on peut accéder à quelques informations sur le fichier : son chemin d'accès, sa taille, la date de la dernière lecture (accédé le ...) et de la modification. Dans l'onglet Permissions, on peut changer les droits relatifs à ce fichier, à l'aide des cases à cocher.
Notons pour finir que pour voir les fichiers cachés, il faut sélectionner la commandes Affichage/Montrer les fichiers cachés.

  1. Déplacement et copie de fichiers locaux
Pour déplacer, copier des fichiers ou encore créer un lien, une solution consiste à ouvrir deux fenêtres konqueror, de se positionner dans le dossier de départ dans la première et dans le dossier d'arrivée dans la deuxième, puis de glisser/déplacer le fichier de l'une vers l'autre. Konqueror affiche alors un menu qui demande quelle opération réaliser : soit la copie, soit le déplacement, soit la création d'un lien de l'un vers l'autre.
  • Déplacer : le fichier ou le répertoire (ainsi que son contenu) ne seront plus que dans le dossier de destination.
  • Copier : le fichier ou le répertoire (ainsi que son contenu) seront dans le dossier de destination et à leur place d'origine.
  • Lier : le fichier ou le répertoire (ainsi que son contenu) seront dans le dossier d'origine et accessibles à partir d'un raccourci (on parle de lien) créé dans le dossier de destination.
    1. Affichage de fichiers distants et consultation de pages Web
Konqueror est un outil très complet. Il est conçu pour travailler en réseau (par exemple en affichant des fichiers accessibles par File Transfer Protocol) mais aussi pour consulter les pages web à l'instar des fureteurs.
Pour afficher les fichiers accessibles en réseau, il suffit de taper l'URL correspondant dans la barre de navigation de konqueror et celui-ci établit une connexion et affiche les fichiers distants.
Si la connexion internet est établie, la même manipulation aboutit à la navigation internet.

    1. Notion de MIME et association d'un type à une application
La norme Multipurpose Internet Message Extensions (MIME) permet d'associer un type de fichier à une application. C'est un système destiné particulièrement à être utilisé dans le domaine d'Internet. Il permet d'identifier les fichiers attachés à un courrier électronique et de lancer le lecteur (application) idoine.
KDE généralise ce système à l'ensemble de l'interface utilisateur en associant un type (et donc un programme) à chaque fichier présent dans le dossier. Le programme sera alors lancé lorsqu'on clique sur l'icône du fichier.
Bien qu'il existe de nombreuses associations par défaut, il est possible d'en ajouter ou de les modifier à volonter. Cette opération se fait dans la fenêtre de la commande Configuration/Configurer konqueror/File Associations.

Conseil : avant d'associer un type à une application, il faut au préalable s'assurer que l'on a bien compris l'interface de gestion du système et ensuite de vérifier que l'association n'existe pas déjà.

Choisir sa distribution


Il y a dans les listes de distribution et sur Usenet des débats acharnés où chacun cherche à prouver que 'sa' distribution est meilleure que les autres. C'est avant tout une question de goût personnel. Voici les principales distributions :
Distribution
Commentaire
De loin la plus connue. Très simple à installer pour un débutant.
Egalement très simple à installer pour un débutant, une bonne alternative à Ubuntu.
C'était auparavant (l'ancien nom était 'Mandrake') la distribution la plus utilisée sur les Desktop. Elle reste une bonne distribution qui dispose d'unbon site pour avoir des correctifs, forums...
C'est une distribution Linux pour les entreprises.
c'est vraiment LA distribution libre. Problème : la distribution sort quand les développeurs responsables du projet Debian estiment que tout est bon (ce qui donne des décalages entre ce qui était annoncé et la date réelle de sortie !). Bref, c'est une distribution très stable, mais plutôt pour les initiés. Sinon vous pouvez toujours utiliser Ubuntu (qui se base sur Debian) qui contrairement à Debian est particulièrement facile à prendre en main.
je la trouve excellente ; l'installation n'est pourtant pas simple. Bref, c'est une distribution pour les initiés.
Cette distribution permet de tout personnaliser et de ne choisir que les packages indispensables.
C'est une distribution 'source', il faut donc compiler à partir du code source tous les outils qu'on va utiliser. C'est une distribution qu'on choisit lorsqu'on a un peu de pratique.
Sa grande qualité : un excellent gestionnaire de package inspiré des 'ports' des BSD.
• Il existe encore bien d'autres distributions...
La facilité de trouver des paquets rpm est une bonne chose, mais on trouve également tout en .tar.gz, ce qui permet d'installer tout logiciel sur toute distribution ; il suffit de le compiler si le package ne contient pas une version binaire.

Se procurer une distribution : 
Si vous avez une bonne connexion au Net, vous pouvez télécharger une distribution complète. Mandriva, Ubuntu, et Debian etc... sont disponibles en image ISO (un seul fichier d'environ 700 Mo qu'il suffit ensuite de graver sur un CD). 

Débuter : 
Si vous commencez avec Linux, je vous conseille de choisir Ubuntu, ou mieux : commencez par tester Linux avec le Live-CD de 
Knoppix : c'est une distribution qui est conçue pour fonctionner depuis le CD, sans s'installer sur le disque dur. Pour tester Linux en grandeur nature sur votre matériel, c'est l'idéal.

Préparer ses disques durs


Je ne vais pas vous décrire toute la procédure d'installation, mais vous donner des conseils utiles, avec un peu d'explications. Le installation-HOWTO (anglais/ français) ou le Guide d'installation et de démarrage (en anglais) sont là pour ça, les docs des distribs et des centaines d'autres sites aussi.

Un peu de théorie


Les systèmes de fichiers
Le système de fichiers (ou File System ou FS), c'est la façon dont le système d'exploitation structure les données sur le disque dur.
Comme tout système d'exploitation, Linux dispose de ses propres systèmes de fichiers :
  • EXT2FS (ou ext2) : c'est le système de fichiers historique de Linux, il n'est pas forcément le meilleur choix car, n'étant pas journalisé, si vous éteignez mal votre ordinateur, linux prendra beaucoup de temps pour tester les disques durs (de la même manière que le scandisk de Microsoft).

  • EXT3FS (ou ext3) : c'est l'évolution logique du ext2. Il présente l'avantage d'être compatible avec l'ext2 tout en étant journalisé. Il n'implémente toute fois pas les toutes dernières innovations en matière de journalisation. Utilisez ce système de fichiers si vous comptez pouvoir relire des informations depuis votre windows.

  • REISERFS : c'est un système de fichiers journalisé. C'est un bon choix. Il est réimplémenté à partir de zéro et bénéficie de beaucoup d'innovations.

Il en existe d'autres, mais préférez-leur l'un de ceux-là, sauf si vous avez une bonne raison.
Les disques durs et les partitions sous Linux
Tout d'abord, voyons comment Linux identifie et organise les disques durs.
Pour les disques IDE, la numérotation se fait avec un préfixe 'hd', suivi par une lettre, 'a' pour le premier IDE maître, 'b' pour le premier esclave, etc. 
En résumé on a :
  • hda Disque maître sur le 1er contrôleur IDE

  • hdb Disque esclave sur le 1er contrôleur IDE

  • hdc Disque maître sur le 2eme contrôleur IDE

  • hdd Disque esclave sur le 2eme contrôleur IDE

Si vous avez d'autres contrôleurs IDE (hé oui, cela arrive !) la numérotation se poursuit (hdehdf, etc.). 
Attention : les lecteurs de CD-ROM IDE apparaissent comme un disque dur. Si votre CD est maître sur la deuxième nappe par exemple, il sera nommé hdc.
Pour les disques SCSI, cette fois c'est l'ID SCSI qui va donner la lettre, le préfixe étant 'sd'. 
Prenons par exemple 3 disques scsi d'id 0,1 et 3 on va avoir :
  • sda Disque d'ID 0

  • sdb Disque d'ID 1

  • sdd Disque d'ID 3

Attention : les lecteurs de CD-ROM SCSI, les ZIP, JAZ, etc. SCSI ainsi que les périphériques de stockage USB (appareils photo, clefs USB...) apparaissent comme un disque dur SCSI ; ils se nomment aussi sdx suivant leur ID. Astuce : pour connaître la liste de vos périphériques de ce type, tapez :

cdrecord -scanbus.
Les partitions sont quant à elles représentées par le nom du disque dur, suivi d'un chiffre représentant la partition.
Par exemple, la première partition du premier disque IDE se nomme hda1, de même, la troisième partition du disque SCSI d'ID 1 se nommera sdb3.

Organisation des fichiers sous Linux : L'arborescence 
Sous Linux, ou tout autre Unix d'ailleurs, il n'y a pas de lettre représentant le disque dur comme le C: de Windows/DOS. 
Il y a une seule arborescence, qui débute à la 'racine', notée '/', et tous les disques durs/partitions apparaissent dans cette arborescence avec leur contenu de façon transparente comme un répertoire.

Les périphériques 
De plus, tout périphérique est identifié à un fichier qui se trouve dans le répertoire /dev (comme device, périphérique en anglais). Par exemple, le disque maître du deuxième port IDE est identifié par /dev/hdc, sa deuxième partition par /dev/hdc2
Le lecteur de disquette est représenté par /dev/fd0, etc.

Les partitions / les points de montage 
Les partitions que l'on va créer sur les disques durs seront attachées à des répertoires de l'arborescence, ou 'points de montage'. C'est ce qu'on appelle 'monter une partition'. Le point de montage est un simple répertoire, vide avant le montage, et qui après le montage, représente le contenu de la partition montée. 

Par exemple, supposons que nous ayons créé une partition /dev/hda2 (premier disque IDE, 2ème partition) pour contenir le système. On montera cette partition (automatiquement, heureusement !) dans le répertoire racine /. Si la partition /dev/hda3 est destinée à contenir les données utilisateur, on la montera dans le point de montage(=répertoire) /home. On verra le contenu de cette partition dans le répertoire /home comme si c'était n'importe quel autre répertoire, alors que physiquement les données sont sur une autre partition. 

De même, pour accéder à la disquette, on montera le périphérique /dev/fd0 dans le point de montage /mnt/floppyou /floppy (selon la distribution) et pour accéder au CD-ROM, on montera le périphérique /dev/cdrom dans le point de montage /mnt/cdrom ou /cdrom.

Les répertoires standards 
Linux possède des répertoires 'spéciaux' à la racine (un peu comme le C:windows), qui sont classiques dans les systèmes Unix et peuvent ou non représenter un point de montage pour une partition.

On a déjà vu par exemple le répertoire spécial /dev où tous les périphériques sont répertoriés en tant que fichiers, ou encore le répertoire /home qui contient les données personnelles des utilisateurs.

Chacun des répertoires ci-dessous peut être soit un simple répertoire dans la partition racine, soit le point de montage d'une autre partition, mais dans tous les cas le résultat est le même : des fichiers dans des répertoires.

Les répertoires standards de Linux sont :

/
La racine du système = la base.
/boot
Fichiers utilisés pour booter le noyau
/usr
Programmes, données, accessibles par les utilisateurs et non nécessaires lors du boot
/home
Tous les répertoires de base des utilisateurs et de certains services comme le FTP, le serveur Web, Samba, etc.
/dev
Tous les périphériques
/bin
Programmes nécessaires au boot, et disponibles ensuite à tous les utilisateurs
/sbin
Programmes nécessaires au boot, disponibles au root uniquement
/var
Fichiers de log, spool d'impression, de mail, etc. En général, fichiers qui changent tout le temps
/etc
Fichiers de configuration du système
/root
Répertoire home de l'administrateur
/lib
Bibliothèques et modules (comme les DLL de Windows) nécessaires au boot
/tmp
Fichiers temporaires
/mnt
Répertoire proposé pour monter des périphériques (ou /mnt/cdrom, /mnt/floppy, /mnt/zip, etc.)
/proc
Fichiers d'information sur la configuration système (les fichiers sont générés dynamiquement, pas de modifications possibles). Les fichiers dans ce répertoire n'existent pas sur le disque, c'est Linux qui les crée en temps réel lorsque vous en avez besoin.
/opt
Dans ce répertoire (optionnel), on peut ajouter des logiciels afin qu'ils ne s'installent pas dans les répertoires système.
Et j'en passe...

Passons à la pratique !


On peut installer Linux sur une partition DOS/Windows avec par exemple Linux4win de Mandriva. Cette méthode est pratique car elle nécessite un minimum de travail sur le système d'exploitation d'origine (en général Windows) : Linux s'installe dans un gros fichier sur le disque Windows. 
Cependant, je vous déconseille cette méthode, à moins que vous y soyez obligé. Un tel système est très ralenti (au moins d'un facteur 2) et vous allez être très déçu des performances de Linux ; de plus il arrive parfois des problèmes d'incompatibilités avec cette méthode. Au prix où sont les disques durs aujourd'hui et vu leur taille grandissante, vous trouverez bien de la place pour créer des partitions Linux.

Préparation
Avant de commencer l'installation, vous allez donc devoir libérer de la place pour les nouvelles partitions Linux. Si vous comptez installer Linux sur un disque vierge, pas de problème. Par contre, si vous voulez faire cohabiter Windows et Linux sur le même disque, et que Windows est déjà installé sur la totalité du disque, il va falloir arranger ça :) (à moins que vous ne vouliez réinstaller Windows de zéro).
On va devoir passer de ça :

<----------------- Windows -------------->
|==========================================| <- disque dur
à ça :
<- Windows -> <- place libre pour Linux ->
|=============|============================| <- disque dur

Alors soit vous virez tout et vous réinstallerez Windows, c'est le plus simple évidemment, 
soit vous redimensionnez votre partition Windows. Pour ce faire, utilisez un logiciel approprié, comme FIPS (souvent sur les CD des distributions), ou 
Partition Manager (un freeware sous DOS) encore Partition Magic (produit commercial). Pour ça, je vous renvoie à la documentation du logiciel utilisé.

Remarque 1 : Partition Manager a l'air intéressant, il fonctionne sous DOS, est freeware, et existe en version française. Il permet de gérer les partitions, de sauver le MBR (Master Boot Record, c'est là que vient s'enregistrer LILO dans un fichier, de le restaurer, de modifier la taille d'une partition, de la formater, etc. (Voir la page de Partition Manager.)

Remarque 2 : la distribution Mandriva est livrée avec un utilitaire de repartitionnement très performant, sachant même redimensionner les partitions au format NTFS.

Dans tous les cas, pensez à sauvegarder vos données perso !

Installation proprement dite : le partitionnement des disques
La plupart des installations commencent de la même façon : on crée une disquette de boot sous DOS/Windows avec l'utilitaire 'RAWRITE' (livré sur les CD des distributions), des fois même deux disquettes (pour la Slackware) ; en général le CD de la distribution est bootable (Mandriva par exemple) et il n'y a alors pas besoin de disquette. Puis on boote sur la disquette ou le CD. 

Ensuite on suit les indications du programme d'installation, puis on arrive sur le partitionnement des disques (attention à la Slackware où on n'atterrit pas sur ce point directement : après s'être logué en root il faut taper 'fdisk' AVANT de taper 'setup'). Détaillons un peu cette procédure de partitionnement.
Pour partitionner votre disque vous allez appeler la commande fdisk suivie du nom du disque sur lequel vous voulez installer Linux, par exemple 'fdisk /dev/hda'. Des logiciels plus conviviaux existent comme DiskDruid (disponible lors de l'installation d'une Red Hat par exemple) ou DiskDrake de Mandriva fonctionnant en mode graphique (mais il me semble qu'il nécessite que Linux soit déjà installé !).
Je vous renvoie à l'installation HOWTO (anglais/ français) pour toutes les commandes de fdisk ; les principales sont :
  • Crée une partition, de type linux native (ext2fs) par défaut.

  • Change le type d'une partition (83 linux native, 82 linux swap).

Dans fdisk, tapez 'm', afin d'accéder à la liste de toutes les commandes possibles. C'est assez bien indiqué dans l'installation-HOWTO.
Attention : le nombre de partitions dites 'primaires' est limité à 4. Ainsi, si vous souhaitez définir plus de 4 partitions sur un même disque, l'une de ces 4 partitions primaires doit être définie comme 'étendue', elle contiendra alors toutes les autres partitions. Les partitions primaires sont numérotées de 1 à 4, les partitions créés à l'intérieur de la partition étendue sont numérotées à partir de 5.

De combien de partitions allez vous avoir besoin ?
  • Tout d'abord, une partition pour le swap. Le swap c'est la mémoire virtuelle de Linux. La taille ? Ca va dépendre de votre mémoire physique. Une partition de swap de 128Mo avec 64 ou 128 Mo de RAM physique suffit amplement pour une utilisation standard. Je vous conseille donc un swap de 128 Mo : créez sous Linux avec fdisk une partition de type 82 de 128 Mo.

  • Pour le reste, vous avez le choix : 
    La chose la plus simple est une seule partition (en plus du swap), qui contiendra toutes les données (système & utilisateur) ; prenez le plus de place possible (1 Go mini). 
    En fait, il est intéressant de créer au moins deux partitions : une qui contiendra le système et une autre pour vos données personnelles. Comme ça, vous pouvez réinstaller Linux et même formater la partition système sans perdre vos données perso. Pour la même raison, on peut pousser le raffinement jusqu'à avoir une troisième partition afin de contenir les logiciels que vous installerez par la suite (OpenOffice par exemple). (voir plus haut le tableau des 
    répertoires standards)
    À ces partitions, on attribuera des points de montage
    - C'est quoi un point de montage ? 
    - Ah mais vous n'avez pas lu le paragraphe 
    précédent ? :-)

Si vous installez un serveur :
L'une des méthodes les plus utilisées, c'est de mettre le / sur un petit disque ou une partition, puis /usr sur un autre disque en point de montage. Si notre système va être un serveur avec beaucoup d'utilisateurs, qui vont avoir beaucoup de données personnelles à stocker, on peut créer aussi un /home en point de montage sur un autre disque. On va aussi généralement réserver un disque ou une partition pour le répertoire temporaire que l'on montera dans /tmp, et encore une autre pour le /var. En fait, on ne va laisser dans le disque contenant la racine que les informations qui bougent peu et dont le volume augmente peu. 
Ainsi on ne charge pas le disque de point de montage / des répertoires /usr/home, etc., ce qui permet de facilement maintenir le système (si /home est plein, on prend un disque + gros que l'on monte en /home et on recopie tout dessus, ça permet de ne pas casser le reste...), etc. Ca a plein d'avantages, je vous conseille de faire comme ça si vous avez plusieurs disques. De plus si un disque crashe, si ce n'est pas le disque contenant la racine /, ça permet de rebooter quand même la machine, de travailler un minimum pour réinstaller un disque sans à avoir à réinstaller un système de base. 
Remarque : si vous installez un serveur qui sera très sollicité, soyez généreux pour la taille du swap (2 fois la taille de la RAM est un bon début).
Si vous installez sur une machine perso :
Sur une machine mono-utilisateur, voire mono-disque, on peut faire une partition pour le / (mini 1Go recommandé 2Go), une pour /home et une pour le swap (128 Mo par exemple). Vous pouvez aussi éventuellement faire une partition pour /opt qui contiendra les logiciels que vous avez installés vous-même et qui ne proviennent pas de la distribution. Ca permet de mettre à jour voire de réinstaller la distribution sans trop devoir travailler derrière pour que ça fonctionne comme avant.
exemple de partionnement :

<- /dev/hda1 -> <--- /dev/hda2 (étendue) -->
(primaire) /dev/hda5 hda6 hda7
<-- Windows --> <-- / --> <- /home -> <-pt de montage
|===============|=========|===========|======| <-disque dur
2,5 Go 2,5 Go 5 Go 128 Mo

Lorsque vous disposez de beaucoup de place sur vos disques (j'ai par exemple 2 disques de 80 Go), pour une utilisation personnelle, 3 ou 4 Go suffisent pour la racine (ou alors 1 Go pour la racine et 2 Go pour /usr), gardez votre swap entre 128 et 512 Mo, et enfin, le reste pour /home (j'ai monté un de mes disques contenant une seule partition dans /mnt/data et j'y stocke mes fichiers multimédia).

L'installation de Linux

Normalement, vous devez déjà avoir lu le chapitre précédent, ou bien vous connaissez déjà les bases de Linux ! :-)

Choisir ses packages


Je ne vais pas faire la liste des milliers de packages existants, je ne suis pas fou. Je vous donne juste les packages essentiels à installer car vous en aurez besoin un jour ou l'autre.
  • Tout ce qui est du système de base (jeu A et AP pour la Slackware),
  • Tout ce qui concerne le développement (jeu D pour la Slackware) : C, C++ et librairies diverses : nécessaire pour compiler
  • Les sources du noyau aussi (K pour la Slackware). Je sais c'est gros, les derniers noyaux font près de 50 Mo, mais un jour ou l'autre vous en aurez besoin pour compiler une appli ou pour régler votre noyau suivant votre système ;
  • Les packages réseau,
  • Le reste n'est pas complètement indispensable mais :
  • X (sous-système graphique) est bien utile quand même (que feriez-vous sans environnement graphique ?), sa partie développement aussi (pour certains programmes X que vous aurez à recompiler) et pourquoi pas les jeux aussi. Dans ce cas installez aussi un gestionnaire comme KDE ou Gnome ou pourquoi pas tous les gestionnaires pour vous faire un avis avant d'en choisir un définitivement ?
  • Après, suivant votre besoin, cherchez sur le net l'application qui vous intéresse, mais regardez avant si elle est pas contenue dans votre distribution : c'est presque toujours le cas. Même si vous trouvez une super application sur le net, vérifiez qu'elle n'est pas déjà sur les CD de votre distribution : ça vous évitera beaucoup de soucis.
Contrairement au monde Windows, Mac, etc. la majorité des applications sous Linux est 'libre'. Elles sont alors disponibles en tant que sources. Il vous faut alors les compiler sur votre machine pour obtenir les fichiers binaires (i.e. les exécutables). C'est pour ça que vous avez besoin des packages de développement, même si vous ne développez pas vous-même. 
J'insiste mais installez les packages de développement, c'est toujours râlant de passer 30 minutes à recompiler un truc et avoir une erreur parce qu'il vous manque juste une petite bibliothèque qui était comprise dans un de ces packages. Après vous passez des heures pour trouver le package où se trouve le fichier manquant ! En fait dès que vous lisez développement ou un truc du genre (devel...) installez-le, au pire ca vous prend un peu de place pour rien, mais au moins vous arriverez à compiler la toute dernière application que vous attendiez depuis 2 ans sur Linux.

Installer un chargeur Linux ou Comment booter Linux


LILO
LILO (LInux LOader) est le petit utilitaire qui permet de faire démarrer Linux. D'où son importance.
C'est, en fait, deux programmes :
  • un chargeur de linux
  • le programme qui installe le chargeur sur votre disque.
Pendant trés longtemps, il y a eu des problèmes avec LILO : il n'y en a plus. Les versions actuelles de LILO gérent trés bien tous les types disques.
Désinstaller LILO 
De préférence depuis Linux : tapez lilo -u
Depuis DOS : tapez fdisk /mbr.

GRUB
Le GRUB est le bootloader du projet GNU.

LOADLIN
C'est un utilitaire fonctionnant sous DOS que vous pouvez utiliser pour démarrer Linux, si vous ne souhaitez/pouvez pas utiliser LILO, et que vous disposez d'une partition DOS/Windows bootable. Il est disponible en général sur les CD des distributions. Je ne crois pas qu'il ait le problème des 1024 cylindres, car le noyau de Linux est alors situé sur le système de fichiers de DOS/Windows. Cependant, j'ai entendu dire que certaines personnes avaient eu des problèmes d'incompatibilité avec leur matériel (plus reconnu sous Linux lorsqu'ils utilisent LOADLIN). Bref, à tester.
Pour le faire fonctionner, je vous conseille de créer un répertoire C:LINUX, d'y placer LOADLIN, de copier le noyau/boot/vmlinuz-2.x.x sous Linux dans ce répertoire sous le nom VMLINUZ, et d'y créer un fichier linux.bat contenant la ligne de commande :
LOADLIN C:LINUXVMLINUZ root=/dev/hdb1 ro %1 %2
                              ^^^^^^^^^
-> remplacez /dev/hdb1 par votre partition 'racine' /
ou encore, si vous utilisez initrd, copiez /boot/initrd dans le même répertoire, et placez cette ligne dans linux.bat :
LOADLIN C:LINUXVMLINUZ initrd=C:LINUXINITRD %1 %2
Ainsi, vous pouvez créer une entrée dans votre c:config.sys pour avoir un choix 'Linux' au boot qui en fait lancelinux.bat. Ou bien vous bootez en 'ligne de commande seulement' et vous démarrez Linux en tapant linux au prompt C:>. De cette manière vous pouvez passer des paramètres au noyau, par exemple pour lui dire de démarrer en mode texte si X ne veut plus fonctionner, en tapant : C:>linux 3, ou en mode maintenance par C:>linux single(suivant votre distribution).

Problèmes courants


Problèmes avec le CD-ROM : 

Essayez de copier le contenu du CD sur le disque dur et de lancer l'installation depuis le disque dur, cela règle bien des problèmes si votre lecteur de CD est mal reconnu.

Outils multimédia sous Linux

Dans ce chapitre somme toute très court, nous allons faire un tour d'horizon des logiciels multimédia sous Linux, afin de savoir identifier quel programme utiliser pour lire chaque type de fichier.

Outils de musique


  1. Lecteur de CD audio
Le lecteur de CD audio de KDE porte le nom de kscd. Il offre toutes les fonctionnalités d'un platine classique. Il fait partie des nombreuses applications intégrées dans KDE.
Il est important d'avoir toujours à l'esprit que lorsqu'il est lancé, il prend le contrôle du lecteur et qu'il devient impossible d'éjecter le CD en utilisant les contrôles habituels, que ce soit le gesionnaire de fichiers ou le bouton de la façade du lecteur.

    1. Lecteur multimédia XMMS
X MultiMedia System ou XMMS, c'est le nom d'un logiciel centralisé capable de jouer des fichiers sons de tous types et qui supporte aussi la diffusion de fichiers par internet, via son optionLire à un emplacement, en tapant l'URL correspondante. Il est multifonction : permet de gérer une liste d'attente des fichiers à jouer, d'utiliser un equalizer, etc...

Outils d'enregistrement et de mixage


    1. Numérisation d'une piste de CD
Sous Linux, il est possible de transcrire des parties d'un CD audio -en indiquant un numéro de plage ou une durée - sous forme de fichiers, ce qui permet ensuite de les traiter à loisir dans une table de mixage. Il existe de nombreux programmes sous Linux permettant de procéder à ce genre de transcription. Citons pour exemple cdda2wav.
Afin de réduire l'espace ainsi occupé sur le disque - et Dieu seul sait que les fichiers son occupent beaucoup de place disque - il est possible de convertir ces fichiers au format mp3, avec l'utilitaire bladeenc.
  1. Mixage
kmix est le nom de l'application intégrée de KDE, permettant de mixer les différentes entrées de son. On y accède via le lanceur d'applications, dans Multimédia/Console de mixage. Son utilisation est intuitive, et se fait via des jauges.

Outils de graphisme


Linux dispose de visualiseurs pour un grand nombre de formats. Nous présentons brièvement dans ce sous-chapitre quelques uns les plus en vue.

    1. kview
kview est une application intégrée de KDE. Il permet de visualiser de nombreux formats de fichiers graphiques contenant des images statiques. Il permet également de manipuler des images simples et de procéder à des conversions de format. On y accède depuis le lanceur via la commande Multimédia/graphisme/visualiseur d'images.

    1. Xv et kpaint
xv est un petit outil d'affichage d'image. Il reconnaît la plupart des formats courants : gif, jpg, png, bmp, tiff, etc. Il permet aussi de procéder à des captures d'écrans. Seul point faible au tableau : il n'est pas libre.
A contrario kpaint est une application intégrée à KDE destinée à la manipulation d'images bitmap ; il permet aussi de procéder à de légères modifications d'images. Il est accessible depuis le lanceur d'applications par la commandeMultimedia/Graphisme/paint.

  1. Aktion! et ksnapshot
Aktion! Est ce que l'on appelle un player vidéo (un visualiseur d'animation) de KDE utilisant l'application xanim. Il supporte un grand nombre de formats : AVI, Quick-Time, gif, FLI, etc...
Il supporte pour la plupart des formats la gestion du son.
Ksnapshot est une application de capture d'écrans intégrée à KDE. Il est accessible depuis le lanceur d'applications par la commande Multimédia/graphisme/capture d'écrans.

Le logiciel de retouche d'image : GIMP


    1. Présentation
Gimp est l'acronyme de GNU image Manipulation Program. Il s'agit d'un logiciel d'édition et de retouche d'images numériques issu du projet GNOME.
Gimp est un logiciel de dessin bitmap écrit par Peter Mathis et Spencer Kimball. Il est prinicipalement destiné à fonctionner sous Unix et X ; néanmoins des portages sous d'autres plateformes sont en cours, notamment OS/2, Win95/98 et BeOS.
Gimp (parfois on entend aussi The Gimp) est dans son ensemble un logiciel extrèmement complet et complexe. Il permet de faire du dessin mais aussi de la retouche photo ou du photo-montage. Il n'est pas prévu pour réaliser un dessin de A à Z ; pour cela, d'autres outils de dessin sont plus adaptés, comme kpaint ou killustrator pour le dessin vectoriel. En fait, il a pour but de reprendre en mieux toutes les fonctionnalités offertes par un logiciel comme Photoshop.

    1. Conception générale
Gimp a une structure modulaire : des filtres ou des polices de caractères particulières peuvent être ajoutées sans grande connaissance du système.
On retrouvera avec ce programme certaines fonctions de base telles que les brosses, le tampon, les ciseaux, les outils de sélection, mais aussi des fonctions avancées comme les outils de détourage, une gestion avancée des calques et des masques de calques (ou calques de fusion). Son architecture permet d'étendre ses fonctionnalités par l'intermédiaire de plug-ins, dont une large panoplie est offerte avec le programme.
Au démarrage, il ne lance que le panneau de commande. IL est nécessaire d'ouvrir un nouveau document (File/New ) et de spécifier la taille de l'image que l'on souhaite créer, pour disposer d'une zone de travail.

Il existe un grand nombre de filtres et de scripts préfabriqués qui permettent d'obtenir un effet spécifique. On les obtient en sélectionnant la couche sur laquelle on veut agir, en cliquant avec le bouton droit et en sélectionnantFilters. Il s'agit d'une liste d'effets que l'on peut appliquer à la couche en cours.

Linux et les outils internet

Dans ce chapitre qui sera aussi très court, nous nous attachons au rappel des règles d'utilisation des grandes familles d'outils très utilisés sous Linux sur le réseau des réseaux. Au passage l'essence même de ces familles d'outils sera aussi rappelée.

La messagerie


La messagerie ( encore appelé courrier électronique) est un des outils les plus répandus dans les entreprises et sur internet. Aujourd'hui, elle constitue un moyen de communication indispensablepour l'entreprise et toute organisation qui se respecte. Il est très rapide, fiable et permet l'échange de documents de toutes sortes (y compris les documents multimédia). En cela, elle constitue une véritable alternative économique à l'envoi d'un fax. Il existe un grand nombre d'outils logiciels différents de lecture et d'envoi de courriers électroniques.

  1. Quelques règles de formatage de courriers
  • Les en-têtes d'un courrier électronique (l'objet du message, le nom de l'expéditeur et du detinataire, etc.) ne doivent contenir que des caractères ascii. Il faut y éviter les signes diacritiques et les caractères d'alphabets non-latins. Rappelons que l'un des en-têtes du courrier, rajouté par le logiciel de messagerie, indique le jeu de caractères employé dans le corps du méssage.
  • Pour des raisons de confort d'affichage sur tous types d'écrans, il est recommandé de conserver des lignes courtes dans les courriers. Afin de permettre plusieurs niveaux de réponse, signalés par les caractères '>', on recommande de couper le texte à 74 caractères. Dans la plupart des logiciels, une option permet de faire cela automatiquement.
  • Il est recommande d'éviter la création d'un fichier html pour le corps du message parce que les fichiers html ne sont pas bien interprétés par tous les logiciels de lecture de courrier électonique et aussi parce que cela accroit considérablement la taille du courrier électronique alourdissant les coûs téléphonique sur les liaisons lentes.
  • Les éléments en page suivants sont suggérés à l'utilisateur :
  • Entourer un mot d'astérisques pour le mettre en valeur ;
  • Utiliser des paragraphes pour séparer les différents points abordés ;
  • Ecrire en capitales pour signifier un haussement de ton (habitude typographique empruntée à la bande dessinée).
    1. Liste de diffusion
Définition
Les listes de diffusion ou lidies sont des systèmes de redistribution de courriers électroniques à un ensemble d'abonnés. Elles permettent de communiquer facilement avec un groupe sans avoir besoin de saisir toutes les adresses dans la liste des destinataires du courrier.

Fonctionnement
Tous les messages qui parviennent à la une liste de diffusion sont renvoyés à l'ensemble des gens qui y sont inscrits. En effet les listes de diffusion disposent généralement d'un système d'inscription et de désinscription automatisé qui permet aux internautes de s'inscrire à la liste en envoyant un courrier contenant la commande d'inscription à une adresse donnée.

La netiquette
La Netiquette est un ensemble de règles et de conseils parfois essentiels - toujours utiles - (pour faire court on peut dire que c'est l'ensemble des conseils relatifs à la politesse sur internet) que les utilisateurs de l'internet sont invités à suivre.
L'Internet est un espace de liberté où chaque utilisateur est infine responsable de ses actes. La Netiquette n'a pas pour vocation de dire à l'utilisateur comment se comporter sur l'Internet mais de lui fournir des points de repère lui permettant d'agir en connaissance de cause et de mieux assumer sa responsabilité.
Souvent lors de l'inscription à une liste de diffusion, un courrier d'accueil est envoyé au nouvel abonné. Outre les commandes nécessaires pour se désabonner à la liste, ce courrier contient dans beaucoup de cas l'éthique de la liste en particulier. C'est pourquoi il est fortement recommandé de conserver ce courrier d'accueil.

    1. Forum de discussion
En guise de définition

Les forums de discussion sont ce que l'on appelle des dazibaos virtuels. Ils s'apparentent dans leur esprit aux listes de diffusion qu'ils précèdent de quelques années. Mais les forums de discussion permettent à un nombre beaucoup plus grand de personnes de communiquer ensemble.
Différences avec les lidies
  • Les forums de discussion utilisent un protocole de communication différent de celui du courrier électronique ; il faut donc utiliser un logiciel spécialisé, un lecteur de nouvelles.
  • Alors que les listes de diffusion ne conservent pas les courriers après l'envoi à l'ensemble des abonnés dont les adresses électroniques sont par contre conservées par le serveur de listes, les serveurs de nouvelles conservent ce que l'on appelle les articles. Les lecteurs doivent par conséquent se connecter au serveur pour les lire. Bref les articles sont centralisés sur un petit nombre de serveurs (parfois un seul).
  • Les forums de discussion sont plus ouverts que les lidies. Plusieurs serveurs peuvent s'échanger les articles qu'ils reçoivent, afin de créer un réseau. Le plus célèbre -et donc la référence - est le réseau Usenet.

Structure des forums de discussion
Sur Usenet, les forums sont répartis en plusieurs hiérarchies :
  • par thèmes ;
  • par langue ou par pays ;
  • par type de contenu.
Les noms des forums sont composés de plusieurs éléments séparés par des points. Ainsi avec le forum fr.comp.os.linux.installation, on se trouve à l'intérieur de la hiérarchie fret dans sa sous-hiérarchie fr.comp, etc.
Les hiérarchies internationales adoptent en général un classement thématique. En voici quelques unes :
  • rec, consacré aux loisirs ;
  • comp, relative à l'informatique ;
  • soc, pour les discussions sur les sujets de société ;
  • sci, relatives aux sciences ;
  • humanities, pour les sciences humaines ;
  • news, pour discuter du fonctionnement et de l'évolution des forums ;
  • misc et talk, pour discuter du reste.

Les navigateurs sous Linux


Sous Linux, on trouve autant des navigateurs propriétaires que des navigateurs libres c'est-à-dire sous licence GPL.
    1. Les navigateurs propriétaires
Netscape Navigator
Ce navigateur est le produit de la société Netscape. Il fut le premier navigateur graphique à avoir conquis la quasi totalité des internautes, le premier étant Mosaïc . Mais ce dernier n'a pas pu survivre à la déferlante croisée de Netscape navigator et d'internet explorer.
Aujourd'hui ce navigateur est la propriété de AOL-Time Warner qui avait racheté la société Netscape.
Bien qu'étant un logiciel propriétaire, Netscape navigator est téléchargeable et utilisable dans un but individuel et non commercial.

Opéra
A sa sortie il y a environ trois ans, le navigateur Opéra était une véritable révolution, de par sa rapidité et sa légèreté, il est apparu comme une véritable alternative è Netscape navigator. Comme ce dernier, il est téléchargeable et utilisable dans un but individuel et non-commercial. Seul ombre au tableau : l'utilisateur se voit imposé une bannière de publicité omniprésente et assez gênante à la longue.

  1. Les navigateurs libres
Mozilla
Netscape distribue sous une licence libre les sources de son navigateur, afin de bénéficier de tous les avantages liés à ce mode de développement. La version libre s'appelle Mozilla, et bénéficie de nombreuses améliorations.
Galéon est le nom du navigateur libre de l'interface graphique GNOME, dérivé de Mozilla.

Konqueror
Konqueror est le navigateur web intégré à la version 2 de KDE. Il implémenta beaucoup plus de fonctionnalités que KFM, le gestionnaire de fichiers des versions antérieures de KDE, capable d'afficher des pages web.